Trudvang, hier et aujourd’hui

Voici une nouvelle mise à jour à propos de Trudvang motorisé par le système Dragonbane.

Il est temps pour une nouvelle mise à jour concernant Dragonbane : Trudvang. Dans les mois qui précèdent le lancement du Kickstarter, au début de l’année prochaine, nous nous efforcerons de vous informer de ce qui est prévu et de vous offrir quelques aperçus du processus, à la fois passé et présent.

Cette fois-ci, le rédacteur en chef Magnus Seter nous raconte comment il a commencé à travailler sur le cadre de Trudvang pour Dragonbane / Drakar och Demoner, il y a de nombreuses années, et comment il aborde aujourd’hui ce cadre magnifique, alors qu’il dirige les travaux pour guider ce monde vers une nouvelle ère.

Illustration de Peter Bergting, tirée de l’édition originale de Wildheart for Dragonbane : Trudvang (2001).

J’étais là, il y a 3 000 ans. Du moins, c’est l’impression que cela me donne lorsque l’on me demande quand j’ai aperçu pour la première fois les forêts de Trudvang.

Je ne me souviens plus exactement de la période de l’année, mais c’était probablement à la fin de l’année 2000. Moi et quelques amis avions créé une agence de webdesign, et mon collègue Peter Bergting, illustrateur légendaire pour Dragonbane et dessinateur de comics chez Dark Horse, a reçu un email de Theodore et Magnus lui demandant s’il souhaitait illustrer la nouvelle version du jeu Dragonbane.

Dans l’agence, nous étions trois à avoir travaillé avec Äventyrsspel, en créant du contenu pour Dragonbane, Kult, Mutant et Mutant Chronicles, mais cela nous a malgré tout totalement pris par surprise. Et moi et mon ami Dan Algstrand, que vous connaissez tous comme le maquettiste crédité dans d’innombrables produits Free League, étions en train de poursuivre de notre côté l’obtention de la licence Dragonbane… pour finalement nous faire couper l’herbe sous le pied à la dernière minute par un nouveau studio appelé Riotminds.

Emballés par cette nouvelle perspective, nous avons invité Theo et Magnus dans nos bureaux du centre de Stockholm, et là, ils nous ont présenté leurs plans pour le jeu. Une nouvelle version des règles, orientée vers la simplicité et la jouabilité, destinée à servir de base à un nouveau cadre de campagne, suivie ensuite de différents jeux situés dans ce même univers.

Cet univers était bien sûr Trudvang.

C’était un monde à nul autre pareil. Trudvang dégageait une atmosphère unique ; c’était un univers qui touchait quelque chose de profond, promettant des forêts sombres, des trolls menaçants, des nains qui semblaient tout droit sortis d’une saga viking, des elfes différents, une magie divine qui n’était pas simplement plaquée… et bien sûr, quantité de créatures fascinantes. C’était une vision nouvelle, distincte des univers de fantasy plus aseptisés qui dominaient alors. La technologie passait au second plan ; la culture et les traditions anciennes étaient les thèmes moteurs.

Et il y avait la saga. Pas le conte de fées à proprement parler, mais la saga au sens de mythe, de légende. Trudvang promettait d’ancrer les personnages-joueurs au plus près de la terre, du sol, de la boue et de la passion du monde qu’ils habitaient.

C’était une sensation viscérale, et j’ai senti au fond de moi que c’était un monde que je voulais explorer. C’était quelque chose de nouveau, mais en même temps quelque chose d’ancien, de mystérieux, et pourtant étrangement familier.

Peter Bergting a illustré la nouvelle version de Dragonbane, j’ai aidé à la relecture et donné des retours sur les règles, et Riotminds m’a demandé d’écrire un court scénario d’introduction. Intitulé Le Secret des Bois d’Hiver, il devait mettre en lumière les aspects les plus forts de Trudvang, le thème et la vision de Theo et Magnus. Comme c’était encore très tôt dans leur travail sur le jeu, les liens directs avec l’univers étaient minimes, mais il a tout de même été très bien accueilli par les joueurs de l’époque.

Au fil des années, j’ai contribué ici et là à Trudvang, toujours avec le sourire, heureux de replonger mes mains dans la terre sombre et ancienne de cet univers. Une partie de mes travaux les plus appréciés est liée à ce cadre. Aujourd’hui, 25 ans plus tard, on m’a confié la tâche de traduire avec soin et respect ce monde merveilleux vers la dernière version de Dragonbane, sous la lumière bienveillante de Free League et avec la bénédiction de Theo et Magnus.

Et je ne pourrais pas être plus heureux.

/Magnus Seter

Cette news est la traduction de la newsletter du projet Kickstart pour Trudvang du 03/12/2025